Anne Kessler | Sociétaire de la Comédie-Française
Comédien : Grégory Gadebois
Adaptation : Gérald Sibleyras
Décors : Guy Zilberstein
Lumière : Arnaud Jung
Son : Michel Winogradoff
mer 19 juin 21h30
jeu 20 juin 21h30
Château du Plessis-Macé
1h20
Metteur en scène
Anne Kessler
Algernon est une souris de laboratoire. Deux chercheurs veulent accroître son intelligence et lui font subir une opération du cerveau. Encouragés par les progrès extraordinaires d’Algernon, ils tentent l’expérience sur un homme, Charlie Gordon. Charlie est simple, son QI ne dépasse pas 68. Mais il a envie d’apprendre, surtout grâce à Miss Kinian, son professeur dont il est secrètement amoureux. L’opération réussit. Commence alors le combat pacifique entre Algernon et Charlie sur fond de découverte du savoir, de l’intelligence, de la connaissance, de l’amour. Jusqu’à ce que…
« On est happé, subjugué,bouleversé. » Figaroscope
« Sensible, émouvant, prodigieux. » Télérama TTT
« Terriblement humain…et très drôle. » Paris Match
Molière du seul en scène, 2014
Anne Kessler | Sociétaire de la Comédie-Française
Comédien : Grégory Gadebois
Adaptation : Gérald Sibleyras
Décors : Guy Zilberstein
Lumière : Arnaud Jung
Son : Michel Winogradoff
Nous sommes tous interrogatifs sur le sujet de l’intelligence, sujet aussi mystérieux que la beauté. « À quoi pensent les gens intelligents? » se demande Charlie lorsqu’il apprend qu’il va sans doute le devenir au-delà de toute espérance. Mais c’est ici un jeu à qui perd gagne. L’intelligence apporte la lucidité qui elle-même apporte la souffrance. Elle est une qualité fascinante, symbole de pouvoir. Mais la capacité de compassion qui différencie l’homme de l’animal est-elle au rendez-vous de ce QI qui dépasse maintenant 200? Le personnage de Charlie, pathétique et fondant, n’est pas extérieur à nous. Comme dans les contes, il s’insinue dans tous les replis de notre imagination. La trajectoire de toute une vie, courbe ascendante et descendante, nous est racontée dans cette pièce. Elle nous plonge dans une société (la nôtre aujourd’hui, celle de demain?) où l’on peut priver quelqu’un de son libre arbitre et lui faire subir une expérience envoûtante et horrible pour le bénéfice de la science. Et l’éthique dans tout ça ?
L’autre élément essentiel à mon bonheur de mettre en scène Des fleurs Pour Algernon est de diriger Grégory Gadebois. C’est un grand. Il est à la fois un simple et un seigneur. Il est une multitude dont on se sent pourtant si proche. C’est un jeune acteur et déjà puits de science sur son métier car il sait écouter et qu’il a retenu tout ce qu’il a entendu. Il est complexe, délicat et aussi fort que le texte. Pour paraphraser Térence « Rien de ce qui est humain ne lui est étranger ».
Cette nouvelle culte écrite en 1962 par Daniel Keyes a donné lieu à de nombreuses créations dont un film oscarisé. Elle est aujourd’hui portée au théâtre grâce à l’adaptation de Gérald Sibleyras dans un monologue où l’émotion, le rire sont teintés d’effroi. Des fleurs pour Algernon est une histoire fabuleuse et prémonitoire.
Anne Kessler