Ça ira (1) Fin de Louis – ANNULÉ De Joël Pommerat

Date

mar 25 juin 19h00

mer 26 juin 19h00

jeu 27 juin 19h00

ven 28 juin 19h00

Lieu

Le Quai - Angers

Heure

4h30 avec 2 pauses de 10mn

Déconseillé aux moins de 14 ans
handi

Metteur en scène

Joël Pommerat

Compagnie

Louis Brouillard

Résumé

Ça ira (1) Fin de Louis est une fiction politique contemporaine inspirée du processus révolutionnaire de 1789. Qu’est-ce qui pousse des hommes à renverser le pouvoir ? Quels nouveaux rapports instaurer entre l’homme et la société, les citoyens et leurs représentants ? Entre fiction et réalité, Ça ira (1) Fin de Louis raconte cette lutte pour la démocratie.

 

« Une expérience théâtrale passionnante. » Le Monde
« Aussi fou qu’envoutant […] on sort sonnés et électrisés. » Télérama
« On sort de là, abasourdis, la tête en feu, à l’envers. » Le Canard Enchaîné

Distribution

Comédiens : Saadia Bentaïeb, Agnès Berthon, Yannick Choirat, Eric Feldman, Philippe Frécon, Yvain Juillard, Anthony Moreau, Ruth Olaizola, Gérard Potier, Anne Rotger, David Sighicelli, Maxime Tshibangu, Simon Verjans, Bogdan Zamfir.

Scénographie et lumière : Eric Soyer
Costumes et recherches visuelles : Isabelle Deffin
Son : François Leymarie

Recherche musicale : Gilles Rico
Recherche sonore et spatialisation : Grégoire Leymarie et Manuel Poletti (MusicUnit/ Ircam)

Dramaturgie : Marion Boudier
Collaboration artistique : Marie Piemontese, Philippe Carbonneaux
Conseiller historique : Guillaume Mazeau
Assistant dramaturgie et documentation : Guillaume Lambert
Assistants Forces vives : David Charier, Lucia Trotta
Assistante à la mise en scène : Lucia Trotta

Direction technique : Emmanuel Abate
Construction décors : Ateliers de Nanterre-Amandiers
Construction mobilier : Thomas Ramon – Artom

Régie lumière : Julien Chatenet ou Gwendal Malard
Régie son : Grégoire Leymarie ou Philippe Perrin
Régie plateau : Jean-Pierre Costanziello ou Ludovic Velon, Mathieu Mironnet, Pierre-Yves Le Borgne
Habilleuses : Claire Lezer ou Siegrid Petit-Imbert, Lise Crétiaux
Electricien : Laurent Berger

PRODUCTION : Compagnie Louis Brouillard

COPRODUCTION : Nanterre-Amandiers/Centre Dramatique National, Le MANEGE-MONS/Scène transfrontalière de création et de diffusion, Mons 2015/Capitale européenne de la Culture, Théâtre National/Bruxelles, ESACT/Liège, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, MC2/Maison de la Culture de Grenoble, La Filature/Scène nationale de Mulhouse, Espace Malraux/Scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Théâtre du Nord/CDN Lille-Tourcoing-Nord-Pas-de-Calais, FACM/Festival théâtral du Val d’Oise, L’Apostrophe/Scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise, Mostra Internacional de Teatro de São Paulo et SESC São Paulo, Théâtre français du Centre national des Arts du Canada/Ottawa, Théâtre National Populaire/Villeurbanne et Célestins/Théâtre de Lyon, Le Volcan/Scène nationale du Havre, Le Rive Gauche/Scène conventionnée de St Etienne du Rouvray, Bonlieu/Scène nationale d’Annecy, le Grand T/Théâtre de Loire-Atlantique Nantes.

Avec le soutien de la SACD et d’Arcadi Île-de-France.

Les répétitions de Ça ira (1) Fin de Louis ont été accueillies à Nanterre-Amandiers, au CNCDC Châteauvallon, à l’ESACT/La Chaufferie Acte1/Liège, au Centquatre, à la Ferme du Buisson, au Théâtre des Bouffes du Nord, à la Commune/Centre dramatique national d’Aubervilliers.

Création le 16 septembre 2015 au Manège-Mons, dans le cadre de Mons 2015 – Capitale européenne de la culture.

La Compagnie Louis Brouillard reçoit le soutien du Ministère de la Culture/Drac Ile-de-France et de la Région Ile-de-France. Elle s’est vu décerner en 2016 le label de Compagnie à rayonnement national et international.

Joël Pommerat fait partie de l’association d’artistes de Nanterre-Amandiers. La Compagnie Louis Brouillard est associée à la Coursive/Scène Nationale de La Rochelle et la Comédie de Genève et à partir de janvier 2020 au TNP/Théâtre National Populaire de Villeurbanne.

Les textes de Joël Pommerat sont publiés aux Editions Actes Sud-Papiers.

Note d'intention

La Révolution inspire la dynamique des événements et certains personnages, mais il ne s’agit pas de reconstituer 1789. C’est un cadre qui sert à l’observation de conflits humains, qui permet de montrer la lutte politique, l’engagement de tous les membres de la société, l’effort et l’effervescence de ce moment d’invention de la politique telle que nous la connaissons encore aujourd’hui.

Pour entrer dans la complexité humaine de ce moment politique, les personnages incarnent une variété de positionnements dans différents groupes : le roi et son entourage, les députés, les parisiens. La conflictualité est le moteur de l’intrigue. Elle existe à tous les niveaux, entre ces différents groupes, entre les membres de chaque groupe et en chaque individu. Il y a des lignes de fractures collectives et des nuances individuelles, des revirements, des prises de conscience.

Les comédiens incarnent tous plusieurs individus, certains ont en charge des personnages tout à fait opposés, avec des points de vue divergents ou contradictoires, ce qui leur donne une connaissance intime de la complexité et des nuances que le spectacle cherche à représenter.

Louis est une énigme autour de laquelle gravitent tous les personnages qui s’interrogent sur ses intentions, cherchent à les orienter ou simplement à les interpréter. C’est le seul personnage historique nommé. Mais le héros de cette pièce, c’est l’imaginaire politique, les idées. Pour faire vraiment réentendre ces discours, il me semble qu’il fallait se débarrasser de la rhétorique et de l’apparence des révolutionnaires, retrouver une certaine innocence du regard. Par exemple, à l’époque Robespierre n’est pas Robespierre, mais Monsieur Dupont.

Le spectateur est placé dans un état de découverte des événements, comme s’il était lui-même contemporain de ce qui se déroule sous ses yeux. Les personnages sont des anonymes dont il ne sait rien à l’avance. Le dispositif du spectacle est immersif mais non participatif.
Dans Ça ira (1) le public devient une partie de l’assemblée, c’est pour lui donner à sentir l’énergie du débat, l’inconfort aussi de ces prises de paroles parfois cacophoniques… L’espace de la fiction et l’espace des spectateurs fusionnent.

L’écriture est portée par deux tentatives apparemment contradictoires : présenter les événements tels qu’ils se sont passés en respectant les grandes étapes du début de la Révolution, et les présenter comme s’ils se passaient maintenant. Le spectacle invente en quelque sorte un nouveau temps : le passé-présent. Rendre le passé présent n’est pas tout à fait la même chose qu’actualiser, c’est mettre le spectateur dans le temps présent de l’événement passé. Le spectacle ne construit pas de clins d’œil ou d’analogies avec l’époque actuelle, même si je suis évidemment conscient des nombreux échos possibles entre hier et aujourd’hui.
Son entre-deux temporel en fait pour moi une forme de réminiscence : c’est une création mentale qui vient se superposer à la fois à un souvenir passé, à nos représentations ou connaissances du passé, et à une expérience du présent, au contexte politique dans lequel nous vivons.

Joël Pommerat

Entretien avec Marion Boudier, septembre 2015

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