L’historique du Festival d’Anjou
RABAULT nous raconte comment il fut amené, en tant que responsable d’une troupe théâtrale, à monter les premiers spectacles de ce qui allait devenir le Festival d’Angers, puis le Festival d’Anjou.
Théâtre, Patrimoine et Prestige
En 1950, on doit le Festival au Préfet MORIN. Il eut l’idée d’une exceptionnelle soirée de prestige en juin, au château de Brissac, où, après le royal banquet offert aux ministres, ambassadeurs et hautes personnalités, sous la présidence de Madame Georges BIDAULT, le spectacle serait donné en extérieur pour un plus large public, sur la terrasse qui lui semblait propice à une évocation de Roméo et Juliette.
C’est au lendemain du succès de cette soirée qu’il fut envisagé des représentations annuelles : c’est le début du Festival, il convenait de l’organiser au château d’Angers en 1951 avec un MOLIÈRE pour un public plus large, un ONTARIO pour un public de mélomanes. Cet essai indiquerait la formule à adopter pour l’avenir, pour Monsieur BEZIAU, Vice-Président, et Monsieur BIZOUILLER, Secrétaire Général.
Des Grands Noms du Théâtre
En 1952, Marcel HERRAND succède au Préfet MORIN, puis à son décès, en 1953, un de ses amis assure la continuité de son oeuvre : Albert CAMUS.
Avec lui, le Festival d’Angers acquiert une audience nationale.
La suite fut une montée en puissance régulière d’un rendez-vous estival où les grands noms du théâtre français venaient créer en plein air de grands rôles du répertoire, sous l’impulsion de Jean MARCHAT, puis de Maurice ESCANDE, Michel de RÉ, Maurice GERMAIN, Jean-Albert CARTIER et Maurice RONSE.
Pluridisciplinarité puis Recentrage
À partir de 1975, le Festival d’Angers devient le Festival d’Anjou. Le Festival s’ouvre alors à d’autres arts tels que la musique, la danse, les arts plastiques… La pluridisciplinarité fut une expérience coûteuse et insoutenable, faute de moyens. Cette nouvelle politique culturelle fut abandonnée en 1982 et le Festival d’Anjou revient exclusivement au théâtre soutenu en cela par le Conseil Général.
L’élan de l’ère Brialy
En 1985, le Festival d’Anjou trouve un nouvel élan avec l’arrivée d’un des plus actifs des comédiens français : Jean-Claude BRIALY. En effet, le plus sollicité des acteurs français n’a pu résister à l’appel de l’Anjou, région où il a vécu quelques temps dans sa jeunesse. Le président Jean SAUVAGE lui propose d’en devenir le Directeur Artistique : ce choix est largement ratifié par le public qui retrouve le chemin des spectacles, à tel point que les places manquent… En 1985 six spectacles sont programmés, en 1987 il y en a neuf. En 1998, pour la 49ème édition, l’Association du Festival d’Anjou propose dix pièces de théâtre, dont deux créations et un spectacle pour enfants, dont 3200 profitèrent. Ce festival de plein air a lieu en moyenne dans six lieux différents.
La Relève
En 2001, Messieurs Jean-Claude BRIALY et Francis PERRIN collaborent en tant que Directeurs Artistiques. Monsieur BRIALY, après 15 ans de direction artistique, a décidé de céder son importante fonction à Monsieur PERRIN, comédien également très attaché au Festival. Ce dernier a joué en effet, de nombreuses fois dans des pièces proposées dans le cadre du Festival d’Anjou.
Depuis quelques années, l’Association a mis au point des actions de connaissance et d’animation théâtrale en faveur d’enfants du primaire, de collégiens et lycéens qui obtiennent un grand succès. Au titre de l’ensemble de ces actions, elle a obtenu en 1997 la reconnaissance du Ministère de la Jeunesse et des Sports, pour ses actions de « Jeunesse et d’Éducation Populaire ».
En 2004 et pour la 55ème Édition, le jeune metteur en scène et comédien Nicolas Briançon devient le nouveau Directeur Artistique du Festival d’Anjou.
En 2005, Christophe Béchu succède à Jean Sauvage en tant que Président du Festival.
Depuis le 1er janvier 2010, le Festival d’Anjou est géré par l’Etablissement Public de Coopération Culturelle, Anjou Théâtre, soutenu par le Conseil général de Maine et Loire.
Le Festival d’Anjou est devenu l’évènement théâtral important dans la région, attirant en moyenne 23000 spectateurs, le plaçant au second rang national des festivals de Théâtre après Avignon.